Je l'ai adoré, même s'il m'a fait grincer des dents par bout. On en venait toujours à un moment où je me tappais la tête sur les mûrs en me disant « mais ça se peut pas! il y a pas un pédé stéréotypé à ce point-là ». Cette émission est un vrai festival de tous clichés que l'on a jamais vu. Mais elle demeure drôle, touchante, osée, avec des personnages attachants et variés. J'ai d'ailleurs particulièrement aimé la diversité qu'ils ont: oui ils sont tous clichés, mais de manière différente. Il y a celui qui se tape tout ce qui bouge, l'autre qui n'a pas de vie sexuelle, la drag queen, l'homme d'affaire, l'athée, le religieux, l'homo-masculiniste, l’efféminé, l'artiste, le grand gamin, le mature... bref, il y a de tout. Ce qui le rend déjà plus réaliste qu'à tout ce qui se fait comme personnages gais qu'ils aient été créés par des hétéros ou des homos. Quand l'auteur est gai, c'est patriarcal, sexiste, normatif et plat. Un peu une façon de dire aux hétéros «Minute! Une est plus normal que vous-autres. Tous les hommes gais sans exception est un stéréotype masculin typique monogame bourgeois et les autres, ben, ils sont clichés et font honte aux gais ». Quand c'est fait par les hétéros, on tombe dans le personnage gai asexuel comique, l'inversion des normes sociales incanée qui n'intervient jamais que comme blague ambulante ou personnage d'importance secondaire -__-
Ici, il y a tellement de tout qu'il est impossible de ne pas y trouver son compte, que l'on soit un business man marié et discret ou un travesti.