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 Petit manifeste d’une fujoshi

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the.blue.knife
Shoshinsha
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Petit manifeste d’une fujoshi Empty
MessageSujet: Petit manifeste d’une fujoshi   Petit manifeste d’une fujoshi EmptyMar 24 Jan 2012 - 23:24
Cette réflexion ne s’adresse pas aux personnes inconsistances et par conséquent à celles qui n’aiment pas se poser des questions. À celles-ci je souhaite la satisfaction complète, lors d’un beau réveille matinale, de leur parcours et de leurs avoirs. Je leur souhaite cette satisfaction méprisable que j’appelle «celle des grands yeux fermés».
À ces autres assez consistants pour le malaise inhérent à l’existence humaine, ce témoignage pourrait peut-être vous intéresser.
J’écris toutes sortes d’histoires depuis l’âge de 11. J’en ai imaginé et garder pour moi beaucoup plus, parmi elles, celles qui portaient sur des romances. Ça donc été une grosse découverte pour moi que le phénomène littéraire Yaoi. Je me rappelle n’avoir pas été intéresser en la chose jusqu’à ce qu’une amie, très fan, s’impose à m’en faire l’introduction. Elle m’a passé trois livres : Cut, Viewfinder et un autre livre que je n’avais pas aimé. J’ai commencé par Viewfinder, qui était le mieux dessiné (encore aujourd’hui je trouve que ces dessins sont très beaux, et la mise en scène de Yamane Ayano est pleine de charme), pour tout dire j’ai détesté les 2 premiers chapitres (qui consistent en des scènes de viol donc une très connue), mais j’ai continué à lire par curiosité et j’ai commencé à être intéressée au 3e chapitre alors que Tabaka (le uke) découvre en lui ses attentes sexuelles. Après, le deuxième tome rend inévitablement chaos parce qu’Asami (le seme) devient subitement quelqu’un plein de charme avec des aires de Clark Gable. Puis avec Cut, j’y ai découvert (en le Yaoi) un niveau de profondeur qui m’était inconnu (faut dire que la plus part des histoires d’amour sont vraiment ringardes et les histoires de sexe sont trop… porté sur le sexe :P). Par la suite, j’ai lu tout plein de manga qui comme Cut répondaient à de grosses questions sur la découverte de la sexualité (Kyuuso Ha Cheese no Yume Omiru et After School Nightmare de Setona MIZUSHIRO, Sakura Gari de Yuu Watase, etc.) Et il m’est apparu évident à voir que ces romans étaient tous imaginés par des femmes et lus par des femmes qu’il s’agissait plus d’un reflet de la condition féminine qu’une baveriez perverse sur les relations homosexuelles entre hommes (bon d’accord…. J’avoue que c’est un peu des deux :P). Sauf qu’à un moment je suis tombée sur une bombe : Ai No Kusabi, et ça n’a plus été très très rose. Je ne considère pas que la forme littéraire de l’œuvre est exemplaire : les romans sont plein de clichés et parfois overkill le concept, mais l’histoire en tant que telle est magnifique et très troublante (pour ceux qui ne connaissent pas ce classique des années 80, vous pouvez aussi vous référer au oneshot Giglio de INARIYA Fusanosuke qui fait aussi un très bon exemple) . D’ailleurs, ça été ça mon problème, de trouver cette histoire magnifique. Car cette histoire comporte la séquestration du uké (Riki) par le seme (Iason) ainsi que tout le bagage d’aliénation propre aux passions obsessives. Je suis donc tombée… en état quelque peu dépressif…. surtout après avoir vu la fin de l’histoire dans l’Ova. Ma mélancolie ne venait pas de la fin en temps que telle, mais bien de ce que cette histoire avait réveillé en moi. Aka, une sorte de fascination morbide pour les histoires d’amour obsessionnelle et destructive. Je fais ici un petit parallèle, j’avais écrit une histoire à 16 ans qui relatait d’une jeune femme qui perdait la mémoire et d’un jeune homme qui profitant de son état, arrangeait les choses de manières telles qu’il put la garder pour lui seul et qu’elle en tombe amoureuse alors qu’avant elle ne l’était pas. Puis vers la fin je mettais poser la question suivante : que fera-t-elle lorsqu’elle se rappellera de tout ? Je n’ai jamais pu trouver de réponse satisfaisante à cette question, qu’elle pardonne aveuglément et/ou qu’ils retournent ensemble me paraissait inconcevable pour quelqu’un qui tient à se respecter et à ne pas vouloir se détruire, alors que le supprimer de sa vie aurait été triste pour cet autre personnage dont je m’étais attachée. Pour moi il s’agit d’une réflexion accablante parce qu’elle dénote un penchant pour le syndrome de Stockholm. Il faut dire que ce genre de syndrome est très exploité dans les Yaois en général : la domination (Ai no Kusabi et Viewfinder justement, le viol (le ¾ d’entres eux), la pédophilie (okane ga nai) et etc. Une autre chose m’a extrêmement déprimée par la suite ; la réaction des autres. J’en parlai avec l’amie qui m’avait montré le mouvement et elle me témoigna écrire des scènes de viol depuis l’âge de 13 ans et lorsque je lui demandai si elle ne se sentait pas mal pour les personnes qui en avaient souffert ou si elle sentait un certain malaise d’avouer aimer ça, mais elle ne répondit rien et se sentit très gênée. Souvent je vois se genre de réflexion sur internet, comme avec Giglio par exemple, où des lectrices témoignent y avoir vue une grande relation amoureuse et y avoir désiré qu’ils retournent ensemble à la fin (alors qu’il s’agit de l’histoire d’un soldat qui capture et viole un prêtre durant la Seconde Guerre mondiale, jusqu’à ce que ce dernier en-soi profondément affecté). Heureusement, j’ai aussi découvert de vraies analyses littéraire et psychologique (comme sur le blogue de labingi ). Sauf que je dois avouer avoir misère à définir ce qui est sain dans tout ça de ce qui ne l’est pas et ce que j’attends vraiment d’une relation.

Voici donc la fin de mon petit manifeste, j’adorerais entendre vos commentaires, aussi insultant peuvent-ils l’être et toutes références que vous avez à toute œuvre qui pose bien la question et y réponde ne serais-ce que partiellement.
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DDDDDDDDDDDDDPetit manifeste d’une fujoshiFFFFFFFFFFFFF

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